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Commerce sous régional : Les corridors préoccupent toujours

Plutôt inattendu : des camionneurs impliqués dans les difficultés que rencontrent leurs employeurs, acteurs du commerce extérieur s’agissant du segment transport vers l’hinterland. Selon l’Ambassadeur du Cameroun au Tchad, S.E. SANDA OUMAROU, certains chauffeurs se sucrent dans les fameux «frais de route», dont ils empochent une bonne partie et soutiennent qu’ils ont servi à «huiler» la route le long des corridors Douala-Bangui ou Douala-N’Djamena.

« La conscience des chauffeurs doit (…) être interpellée », a déclaré le diplomate qui conduisait la délégation camerounaise hier, 12 décembre, à N’Djamena, à l’ouverture du 2e forum tripartite RCA-Tchad-Cameroun, sur la facilitation du transit des marchandises par les ports et le corridor camerounais.

Cela dit, les chauffeurs indexés ne font que profiter d’une pratique persistante, comme l’ont rappelé divers acteurs à l’entame du forum prévu jusqu’à ce 14 décembre : les tracasseries policières. Une contrariété déjà évoquée en 2012, lors de la première édition de ce forum, tenue à Yaoundé. Si depuis cette date les acteurs admettent qu’il y a eu des avancées – collaboration entre services de douanes, progrès dans le processus de dématérialisation et autres – des points de préoccupation demeurent.

Outre la corruption, l’Ambassadeur a relevé des difficultés d’accès au port, des tracasseries administratives, la question des espaces dédiés aux transporteurs, les soucis de connexions au Guichet unique, des difficultés liées au respect des mercuriales des différents pays, etc.

Autant de problèmes pour lesquels le Secrétaire Général du Ministère tchadien des Infrastructures et du Désenclavement, BANDOH ELVAM, a souhaité des solutions «idoines et pérennes», soulignant que la santé économique et «la compétitivité commerciale » des trois Etats en dépendaient.

Bon à savoir, il existe déjà des numéros verts que les opérateurs du commerce extérieur peuvent appeler en cas d’abus. Et côté forces de l’ordre, engagement a été pris de former les éléments routiers à la reconnaissance des documents du commerce extérieur, plus particulièrement du sauf-conduit, de sorte que les camions qui en sont munis ne soient plus contrôlés qu’aux check-points conventionnels.

Pour sa part, la communauté portuaire, conduite à N’Djamena par le Président de Port Synthèse, Cyrus NGO’O, le Directeur Général du Port Autonome de Douala, a renouvelé son engagement à tout mettre en œuvre pour faciliter les formalités et la traversée portuaire aux marchandises destinées au commerce extérieur de la sous-région. Par ailleurs, Cyrus NGO’O a rappelé que d’autres préoccupations soulevées en 2012 ont connu une suite significative. Ainsi, des représentations du Pad à N’Djamena et à Bangui ont été ouvertes. ILIASSA IBRAHIMA, chef de la représentation Pad/N’Djamena, a été installé hier. Ces représentations devront régulièrement sonder le fonctionnement des corridors, pour relever à chaud les entraves éventuelles et les relayer rapidement à qui de droit.

(Source/ Cameroon Tribune N 11494 du 13 décembre 2017)

 

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