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Transit : Le Cameroun et le Tchad font front commun

La différence entre le transit conventionnel et le transit non conventionnel réside dans le fait que le premier est un régime de transport entre deux pays se trouvant dans une même sous-région (exemple de corridor Douala-Ndjamena) alors que le second est pratiqué entre pays de sous-régions différentes. C'est le cas du Nigéria dont certaines marchandises allant au Tchad passent par le Cameroun et vice-versa.

C'est pour discuter des difficultés entravant le bon déroulement de ce transit que les Directeurs Généraux des douanes du Cameroun et du Tchad ainsi que leurs experts respectifs se sont réunis pendant deux jours la semaine dernière à Yaoundé. La concertation bilatérale portait sur le thème : « Gestion du transit non conventionnel, quels enjeux pour les deux pays ?». Selon le Directeur Général des douanes camerounaises, Edwin FONGOD NUVAGA, cette concertation avait pour objectifs, d’échanger sur la lutte contre la fraude et la contrebande, la sécurisation des recettes fiscales et douanières. Concrètement, il est question d'arrêter une procédure conjointe afin de sécuriser et clarifier les opérations de transit non conventionnel des marchandises du Tchad et du Nigéria passant par le Cameroun, en vue de l'optimisation des retombées économiques et fiscales. Identifier trois ou quatre routes légales et directes pour le transit non-conventionnel. Convenir d’un délai d'acheminement des marchandises et réduire les cas de tracasseries subies par les opérateurs économiques.

Les échanges entre les deux administrations ont également porté sur l'extension du dispositif d'interconnexion Nexus+ aux douanes tchadiennes. Le Directeur Général explique que certains hommes d'affaires profitent du non-paiement des droits de douanes sur les marchandises en transit pour déverser des produits frauduleux au Cameroun. Le Directeur Général des douanes du Tchad, Idriss ANNOUR ABDELKERIM, a, quant à lui, déploré que le transit non conventionnel ait pris un coup avec l'intrusion de Boko Haram. Ce qui selon lui a occasionné toutes sortes de trafics dans la sous-région. «Cette situation a mis en mal l'économie de nos deux pays. Il est primordial que nos deux administrations encadrent ce régime de transport », a-t-il conclu.

(Source/ Cameroon Tribune N 11462 du 30 Octobre 2017)

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