CEMAC : Effectivité de la libre circulation
C’est désormais chose faite. La libre circulation des personnes et des biens dans l’ensemble de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est actée. La Guinée équatoriale vient de lever le dernier obstacle. En effet, en application de l’accord conclu en 2013 sur la libre circulation en Afrique centrale, ce pays a entériné la suppression des visas pour les ressortissants de la CEMAC.
Selon une circulaire conjointement signée par le vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Clemente ENGONGA ONGUENE, et le Ministre d’Etat, Ministre de la Sécurité nationale, Nicolas OBAMA NCHAMA, cette suppression de visas est valable pour tout ressortissant d’un pays membre de la CEMAC, détenteur d’un passeport biométrique en cours de validité.
Cette décision, très attendue, vient après celles de la République du Congo (23 octobre 2017), et de la République du Gabon (arrêté et décision datant respectivement des 06 et 19 octobre 2017). Une avancée donc dans la volonté d’une intégration sous régionale véritable. «Le Tchad, la RCA et le Gabon ont décidé d’appliquer les dispositions de l’acte additionnel de 2013 par lequel nos chefs d’Etat décidaient de rendre effective la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEMAC. Mais chaque pays a pris le temps d’examiner en profondeur cette disposition avant de se prononcer et nous nous réjouissons que les pays frères et amis du Cameroun aient pris cette décision importante », a déclaré Lejeune MBELLA MBELLA, Ministre des Relation extérieures (Minrex). Il ne sera donc plus question de visa entre les ressortissants de l’ensemble des pays de la CEMAC.
Et pour ceux qui attendent une décision similaire de la part du Cameroun, Olivier KENHAGO TAZO, Sous-Directeur Afrique centrale au Minrex, s’est voulu clair : «Le Cameroun est le premier à avoir entériné la libre circulation dans la sous-région. Mais sa décision avait été prise sous réserve de réciprocité. Donc, aujourd’hui que les autres pays sont ouverts à la libre circulation, c’est automatique pour le Cameroun ».
(Source/ Cameroon Tribune N 11461 du 27 Octobre 2017)