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LE CRENEAU DU MANIOC ET SES DERIVES

Dans le cadre de la politique-d’import substitution impulsée par l’Etat du Cameroun, le manioc dans sa chainede valeurs, deproduction, de transformation et de commercialisation sera un atout essentiel. Le Gouvernement et ses partenaires du secteur secondaire de l’économie s’activent pour le fonctionnement à plein régime de la Société de Transformation Industrielle de Manioc (SOTROMAS S.A) basée à Sangmélima dans la région du Sud.

 

C’est dans cette lancée que s’est tenue le 27 Mars 2024 à Douala, une réunion de concertation dans le but de réduire les importations de blé chiffrées à 800 000 T/an, selon les chiffres officiels. Paradoxalement, le chiffre d’affaire de la SOTROMAS est constitué des apports de la Commune de Sangmélima (51%), de la CCIMA(30%) et des tiers(19%), a été créée en 2013 et fait face aujourd’hui à un déficit en matières premières. Face a cette contrainte, le Centre des Réseaux des Filières de Croissance (CRFC) a pris le taureau par les cornes.

La restructuration de la SOTROMAS connait des résultats probants  ces deux dernières années avec la création d’une usine d’une capacité nominale de 120 tonnes par jour. Le 15 janvier 2024 le Ministère de l’économie, de la planification et l’aménagement du territoire (MINEPAT) a financé un champ semencier de 44 hectares et quatre conventions ont été signées entre la SOTROMAS et les producteurs de manioc de la région de Sud, pour une superficie déjà cultivée de 415 hectares. Dans un élan de soutien, leMaire de Sangmélima a offert pour cette production une superficie de 200 hectares.

L’entreprise ambitionne de mettre sur le marché 10 000 tonnes de produits finis par an au cours des cinq prochaines années et 30 000 tonnes en pleine vitesse de croisière. Cette ambition sera concrétisée par la mise en place de 150 ha des champs semenciers par an, de 300 ha de champs de production de manioc par an et l’acquisition de près de 4000 tonnes de tubercules de manioc cette année pour la période d’avant la production proprement dite.

Sur le plan social, il est également attendu de ce projet, la création de près de 200 000 emplois directs et 1000 emplois directs.Plusieurs operateurs économiques sont séduits par les garanties offertes par la SOTROMAS car elle promeut le made in Cameroon. Toutes ces initiatives s’inscrivent en droite ligne de la volontéde l’Etat de booster la consommation locale.

 

Synthèse de l’article de Gibrile KENFACK TSABDO, CAMEROON BUSINESS TODAY, n°357 du mercredi 03 au 09/04/2024.

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