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Transit : Le temps des bonnes affaires

Avec les derniers accords sur la libre circulation des personnes et des biens en zone CEMAC, le Cameroun est appelé à jouer un rôle central.

Il y a cinq ans les experts de la commission CEMAC estimaient que les échanges commerciaux entre les six pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) tournait autour de 1%. Un faible volume pour le commerce intracommunautaire du fait du repli identitaire de certains pays membres. A la suite des derniers accords sur la libre circulation, l’instinct communautaire semble avoir repris le dessus. Le transit et le commerce transfrontalier sont appelés à booster l’économie du Cameroun. A propos du transit, le Cameroun qui partage seul une frontière terrestre avec tous les autres pays de la sous-région, est naturellement le hub des activités de transit. 
Ce statut est conforté par son ouverture sur la mer et ses deux principales places portuaires, Douala et Kribi. Pour rentabiliser cette position, stratégique, un chantier routier transnational de 766km entre les pays de la CEMAC et de la CEDEAO à partir du Cameroun, est en cours. La route Sangmélima -Ouesso longue de 215 km, qui relie le Cameroun et le Congo demeure très attendue. Le pont sur le fleuve Logone, au Cameroun, devrait relier la ville de Yagoua, à l’Extrême nord à la ville Tchadienne de Bongor, est à mettre au compte de ce programme. Dans la même veine, le Cameroun compte densifier les corridors sous régionaux par le bitumage de la route Maltam-Fotokol et de la bretelle Bodo-Makary-Hilealifa-Karena—Katekime, devant relier la République fédérale du Nigéria à la République du Tchad, en passant par le République du Cameroun. Ce tronçon long de 143 km va renforcer des réseaux bitumés existants, qui relient notamment le Cameroun à la République centrafricaine par Garoua Boulaï à l’Est, ou encore au Gabon et à la Guinée Equatoriale par la ville de Kyé-Ossi au Sud. A cela, il faut ajouter le réseau ferroviaire transnational, qui va bientôt s’étendre au Tchad voisin, à la faveur d’un projet en cours de réalisation.
L’aboutissement de tous les investissements serait un élément décuplant du transit dans la sous-région. Les 350 milliards de FCFA de marchandises tchadiennes qui transitent par le Cameroun -des chiffres datant d’un peu plus de deux ans -pourraient significativement grimper. De même que les 55 milliards de FCFA de marchandises centrafricaines. Les transactions autour des produits de l’agriculture, qui représente 44% des échanges entre les pays de la sous-région, selon la Commission de la CEMAC, ne s’en porteraient que mieux.

(Source/Cameroon Business Today N° 053 avril- mai 2018)
 

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